St Valentin #2 et alertes sismiques

La semaine dernière, le résultat de mes 4 mois de boulot à été présenté aux grands manitous de l’entreprise… Quatre fois dans la semaine. Autant dire que c’était une semaine plutôt chargée ! Enfin ça a fini par se calmer, je peux donc vous donner un autre point de vue sur la St Valentin : le point de vue de ceux qui payent, et ce n’est pas toujours qui l’on croit !

1. Les filles
Bon, là rien de nouveau : les filles payent les chocolats. Puisqu’elles reçoivent des bonbons 1 mois après, je pensais qu’il s’agissait d’un échange de bons procédés. Mais apparemment, passé les premières années où c’est rigolo, certaines finissent par trouver ça… chiant. Extrait d’une conversation.

Elle – Ah bon, tu as acheté des chocolats le 14 Février ? Tu es bien courageuse !
Moi – Ben, on m’a dit que c’était obligatoire… Une tradition, toussa toussa… Quoi, toi tu n’as rien acheté ?
E – Oh bah tu sais, cette histoire de chocolats, c’est plus chiant qu’autre chose hein… En plus ça coûte les yeux de la tête. Et puis les gens ragotent, “unetelle a offert ceci à untel, mais cela à un-autre-tel, patati patata”… Alors cette année, toutes les femmes de mon entreprise ont décidé d’un commun accord de ne pas fêter la St Valentin.
M – C’est pas très rigolo.
E – Mais c’est bien plus pratique, et puis c’est une vraie économie dans mon budget.
M – Alors tu n’auras rien pour le White day ?
E – Oh moi, tu sais, les bonbons…
M – A vrai dire je n’aime pas non plus les bonbons. Il n’y a pas moyen de recevoir des chocolats à la place ?
E – Ha ha, pas que je sache. Mais ce serait une bonne idée d’échanger la St Valentin et le White day ! Je serais bien contente de recevoir plutôt des chocolats, c’est bien meilleur ! Et puis je suis certaine que les garçons seraient tout aussi ravis d’avoir des bonbons…

2.Les entreprises
Dans ma recherche désespérée de conseils avant le jour fatidique, je me suis tournée vers un ami employé dans une autre boîte, pour lui demander s’il y avait des règles comme “ne pas offrir de chocolats aux gens mariés” ou “offrir plus de chocolats aux gens haut placés”. Voici sa réponse :

J’aurais bien du mal à te conseiller. Tout dépend de la tradition d’entreprise… Par exemple, chez nous, la St Valentin est tout simplement interdite au bureau. Avant c’était autorisé, mais comme c’est une grosse entreprise avec des bureaux dans tout le pays, chaque employée se retrouvait à devoir envoyer des boîtes de chocolats à tout un tas de gens à des centaines de kilomètres, avec les frais d’envoi que ça implique. Finalement elles ont commencé à faire passer ça en note de frais, parce qu’il s’agissait plus d’une coûteuse obligation professionnelle que d’un choix personnel…
Quand ça s’est mis à peser vraiment lourd sur le budget général, les décisionnaires ont choisi de faire interdire la St Valentin en entreprise.

En même temps si une grosse entreprise ne peut pas assumer le coût d’une St Valentin, je vois mal comment une employée pourrait se le permettre !

Pour finir, puisque c’est d’actualité, je voudrais parler d’un truc très intéressant qui existe dans mon labo : l’alarme à tremblements de terre.
Pour l’instant, il n’existe aucun moyen sûr de prévoir où et quand frappera un tremblement de terre. Pourtant, le Japon possède un système d’alarmes très efficace, directement relié aux grosses entreprises / hôpitaux / applications pour smartphone, qui se déclenche plusieurs secondes avant les “gros” tremblements de terre. C’est peu, mais largement suffisant pour couper le gaz, descendre d’un escabeau ou s’eloigner du balcon.
Le principe de ce système d’alarme, c’est que l’électricité et le wi-fi vont beaucoup plus vite que les ondes sismiques. Aussitôt qu’une “grosse” secousse est détectée au large des côtes, les signaux sont transmis partout à la vitesse de l’éclair (littéralement), et donnent aux trains le temps de s’immobiliser, aux chirurgiens le temps de poser leur scalpel, etc.
Et dans mon entreprise ? Ben comme la plupart des gens à l’abri dans leur bâtiment antisismique, on s’en fiche royalement. Aux rythme où se déclenchent les secousses, même les plus paranos doivent finir par être blasés… D’autant que dehors il fait froid, et que je suis bien contente d’être assise au chaud sur ma chaise qui tremblotte plutôt que de geler dans le parc – le risque de se fouler une cheville en évacuant m’a l’air bien plus élevé que le risque que mon PC me tombe sur le petit orteil.